Aller photographier la Guadeloupe et se faire racketter par l’Etat

14 03 2015

Douane

 

Comment l’Etat et l’administration française peuvent, avec leurs règles d’un autre temps, empêcher un photographe de paysages marins de travailler dans les DOM.

Je me serais bien passé de cette mésaventure qui, je l’imagine, va vous exaspérer autant que moi.

Voici donc quelques mois que je suis en Guadeloupe pour explorer et photographier les Antilles françaises. Les hivers sur le Bassin d’Arcachon me semblent de plus en plus longs et pluvieux et j’avais envie de reprendre les grands voyages, comme ceux que je faisais aux USA. J’aime rester plusieurs mois dans un autre pays. Cela permet de rentrer en immersion et de prendre son temps pour photographier les paysages avec les bonnes lumières. Et dans ma spécialité, prendre son temps, c’est essentiel.

J’ai donc choisi le sublime archipel de la Guadeloupe comme nouveau terrain de prises de vues. Je n’ai aucune commande, c’est une démarche de ma propre initiative. Cela veut dire que je ne sais pas encore ce que deviendront mes photos. Bien sûr elles iront alimenter PixPalace, la banque d’image qui fournit en photos plus de 400 magazines, et bien entendu je proposerai les plus belles, les plus originales en tirages grands formats à un public d’amoureux de la Guadeloupe. Et pourquoi pas faire un 5 ème livre ?

Comme il n’y a aucun moyen aux Antilles de traiter des films argentiques moyen format, j’ai décidé de franchir le pas et d’investir dans le tout nouveau Pentax 645 Z. Un gros boitier moyen format numérique de 51 Millions de pixels doté en plus de la fonction vidéo. Avec cette bête j’étais assuré de produire de la très haute qualité tout en étant parfaitement autonome. Je me suis donc soulagé de près de 10 000 € dans ce nouveau matériel en me confortant dans l’idée que c’est quand les affaires ne vont pas bien qu’il faut aller de l’avant, innover, investir. Comme pour conjurer le sort. J’ai donc acheté ce matériel à Bordeaux, plusieurs mois avant de partir.

Après 8 heures de vol, me voici arrivé hyper motivé dans la Caraïbe. Je passe la douane bagages sans soucis avec ma valise et mon énorme sac à dos photo (format cabine). Personne ne me demande quoi que ce soit. J’arrive dans un département français (et même une Région) ou seule la carte d’identité suffit. Devant moi, derrière moi, il y a des milliers de touristes qui arrivent eux aussi avec leurs appareils photos et leurs ordinateurs portables. Chacun à le sentiment d’avoir voyagé d’un département français à un autre.

Pendant plusieurs semaines tout se passe bien. Je ne rencontre aucune difficulté particulière. Il faut juste s’habituer aux grèves incessantes devenues un sport national. Grèves d’essence, grèves de l’eau,  et à nouveau grève d’essence (ou rumeurs de grève qui ont le même effet). Sinon, le soleil est là, le ciel est bleu, les paysages splendides, les guadeloupéens sont majoritairement sympas et accueillants, et les cocotiers qui dansent avec les alizés procurent l’apaisement. Un vrai paradis.

Arrive le carnaval, que bien entendu je veux photographier. Je me réjouis à l’avance du regard que je vais pouvoir poser sur le défilé avec mon moyen format. Je suis donc en place avec mon superbe appareil en bandoulière qui attise la curiosité des passionnés de photo présents dans le public.  Le défilé de Saint-François démarre et je commence mon travail. Et puis, au bout de 30 minutes, le drame. Celui que tout photographe redoute : la panne d’appareil photo. Je dois dire qu’en 25 ans de métier, je n’ai jamais été en panne d’appareil. Je me retrouve donc stupéfait face à cette situation qui s’annonce radicale. En effet, il semble que le ressort du bouton de déverrouillage des optiques à lâché et il est désormais impossible de retirer l’objectif en place pour le remplacer par une autre focale. Je me dis que ce n’est pas possible, que je vais réussir à débloquer ça, qu’il doit y avoir un grain de sable qui coince et que ça va s’arranger. Je m’excite donc pendant plus de 30 minutes sur mon boitier et mon objectif.

Voyant que je n’arriverai à rien, je rentre à pied, désabusé. J’essaye encore de retirer l’objectif, je force mais rien à faire, c’est foutu, il faut se rendre à l’évidence. Comment vais-je faire ? je n’ai que ce boitier. Rien d’autre. Et j’ai un reportage important et intéressant dans deux semaines (Triskell Cup, une régate de voiliers entre les iles sur 5 jours). L’organisateur ne m’a pas encore validé le devis mais il m’a dit verbalement que c’était ok, alors j’y crois. Il faut ABSOLUMENT que je trouve une solution !

Le lendemain, j’appelle le commercial de chez Pentax pour lui exposer la situation. Il n’en revient pas de cette panne et se confond d’excuses au nom de la marque. Il me promet de tout mettre en oeuvre pour que je ne sois pas lésé. « Je vous envois un 645 D de toute urgence pour vous dépanner et on va vous réparer le votre en priorité ».

Ouf, je vais me tirer de ce mauvais pas.

Ainsi donc, j’envois mon appareil à Paris en Chronopost  (ce qui me coutera tout de même 140 €) et j’attends la réception du boitier de remplacement. Ce sera un appareil de démonstration âgé de deux ans. En fait, l’ancien modèle du mien, moins performant et sans la vidéo, mais pour le reportage à venir cela suffira amplement, et de toutes façons je vais récupérer le mien très vite. C’est l’affaire de quelques jours.

Enfin… ça c’était sans compter sur la lourdeur de l’Administration !

Au bout de 4 jours, n’ayant aucune nouvelle du transporteur TNT choisi par Pentax, je me renseigne et je finit par tomber sur le responsable de la société de transport relais TNT. (En fait TNT n’est pas directement présent en Guadeloupe). Celui ci m’explique un peu décontenancé pour moi qu’il a bien reçu le colis mais qu’il l’a bloqué car il faut que je paye 1440 € de taxe d’importation !!! oui vous avez bien lu : 1440 € !  en fait 36 % d’octroi de mer basé sur  la valeur déclarée par Pentax sur le document de transport (4000 €).

Pourtant ils avaient bien précisé : « matériel de prêt suite retour SAV, pas de valeur commerciale » mais les douanes peuvent se baser apparemment sur la valeur couverte par l’assurance pour justifier le racket organisé par l’Etat. J’explique au transporteur que ce n’est pas possible et qu’il faut trouver une solution. Celui-ci me fait comprendre qu’il aurait fallu ne déclarer que 50 € pour ne payer que 36 % des 50 €. Autrement dit : frauder ! Mon urgence étant de débloquer la situation coute que coute, j’en fait part à Pentax qui refuse de rentrer dans ce genre de combine.  Le lendemain, le responsable de Pentax m’annonce qu’ils vont prendre à leur charge les 1440 € de taxe car il faut que je puisse assurer mon reportage. Moi je refuse catégoriquement ! c’est du chantage et il n’est pas question de céder.

Je décide de prendre le taureau par les cornes et d’essayer de contacter un responsable des douanes. Je finit par l’avoir au téléphone. Il m’écoute, puis me passe un sermon comme quoi j’aurais dû faire les choses dans les règles c’est à dire passer par un transitaire et remplir un document d’entrée provisoire sur le territoire avec date de sortie fixe. Je lui répond que je n’en savais rien, que c’est la première fois en 25 ans de métier que je suis confronté à cette situation, et que chez Pentax on ne se doutait pas que la Guadeloupe étant un département français, les choses puissent être aussi compliquées. Ce en quoi il me rétorque un peu agacé : « mais ici ce n’est pas la France !  » puis de préciser : « sur le plan fiscal ce n’est pas comme en France » … Je lui fait remarquer que c’était à TNT de signaler à Pentax cette subtilité et que nous sommes de bonne foi. Sensible à mes arguments, il finit par me proposer de venir le voir dans son bureau à l’aéroport demain matin avec une déclaration « de bonne foi » en trois exemplaires. Je ne vis pas en Guadeloupe et je n’ai pas d’imprimante. Je me débrouille donc pour trouver quelqu’un qui pourra m’imprimer la paperasse. Encore une perte de temps et d’énergie.

Nous sommes en 2015 et un simple mail aurait pu suffire mais non, là il faut que je me déplace…  Donc le lendemain matin, je me tape une heure de voiture pour aller aux douanes du fret aérien (griller du diesel pour polluer un peu plus l’ile, c’est sûr que je n’ai que ça à faire !) . Sur place, je rencontre le directeur des douanes qui me reçoit dans son bureau et m’explique que j’aurais dû déclarer tout mon matériel avant de partir de métropole. Il me précise que tout ce qui rentre en Guadeloupe est soumis à des taxes et que je ne déroge pas à la règle. Je lui explique que c’est la première fois que j’entends ça, que je voyage régulièrement sur d’autres continents et qu’on ne m’a jamais posé le moindre problème. Que de plus, la Guadeloupe est un département français et qu’il est aberrant qu’un photographe indépendant français doive déclarer son matériel et payer des taxes alors même qu’il vient photographier les paysages de Guadeloupe et que ses photos serviront peut-être à promouvoir le tourisme de l’ile. Mais il me rétorque (et il n’a pas tord) que ça il faut le dire au législateur, lui est là pour faire appliquer les règles, sans oublier d’ajouter la phrase classique : « nul n’est censé ignorer la loi ».

Au final, après 20 minutes de palabres, il me fait une faveur et me signe le papier « à titre exceptionnel » et je repars donc avec mon appareil de secours. Un papier volant qui ne sera classé nul part au final et qui me sert juste à récupérer mon paquet chez le transporteur. Je sors du bureau en me disant : « tout ça pour ça »…

Avant de quitter son bureau j’ose lui demander :  » et pour mon appareil qui va être réparé, comment je fait pour le récupérer ? » sa réponse : « ah non ! là il faut que vous alliez demander un carnet ATA à la CCI de Pointe à Pitre. Allez les voir ils vous expliqueront ».

Quand la balle est renvoyée dans une autre administration, alors là tu peux te dire que tu vas vivre un enfer…

Le lendemain, j’appelle donc la CCI de Guadeloupe et je demande le service concerné. Le nom du service c’est « Appui aux Entreprises » ,  avec une telle dénomination, je me dis donc tout naturellement qu’on va y arriver. Mon optimisme est vite rattrapé par la nonchalance d’une dame qui m’explique qu’il fallait que je déclare mon matériel au départ de Bordeaux à l’aide d’un carnet ATA et qu’elle va m’envoyer un… devis. Effectivement quelques minutes plus tard je reçois son devis. Le carnet ATA ne coute pas moins de 380,99 € et n’est valable que pour 5 voyages avec un plafond de matériel à 11 000 €. Selon elle il faut l’utiliser à chaque fois qu’on se déplace dans les DOM et… en Europe !!! il y aussi une proposition à 250 € pour un seul coupon. Je commence à enrager en découvrant en plus toute la paperasse qu’il faut fournir pour acheter le fameux carnet de coupons. Mais le summum va être atteint quand elle va m’envoyer quelques instants plus tard un autre mail pour m’annoncer que de toutes façons elle s’est renseignée auprès de la CCI de Paris et que dans la mesure où il aurait fallu le faire au départ de Bordeaux et bien il ne peut y avoir de rétroactivité et donc il n’y a pas de solution ! Il faut que je demande aux douanes comment faire !!!

Pièces à fournir

Pièces à fournir

 

Détail du prix du carnet ATA

Détail du prix du carnet ATA

 

Détail des redevances

Détail des redevances

 

Message de la CCI de PTP

Donc retour à la case départ. J’appelle à nouveau le chef des douanes du fret aérien. Il me dit qu’il ne peut rien faire. Je lui dit : « écoutez, je n’ai pas envie de polémiquer pendant 20 minutes parce-que vous avez autre chose à faire et moi j’en ai plus que marre, alors est-ce que vous me faîtes à nouveau une exception ? c’est OUI ou c’est NON ? ». Sa réponse est on ne peut plus claire : « c’est NON ». Au revoir Monsieur.

Me voici donc dans l’impasse. Cette fameuse impasse administrative insupportable à laquelle nous sommes tous confrontés un jour ou l’autre et que nous vivons comme une injustice. Que ce soit les disfonctionnements du RSI, une amende injustifiée, une erreur administrative, un dossier égaré, une usurpation d’identité, à chaque fois la victime se sent impuissante et abattue face à un mur infranchissable qui est celui de l’ADMINISTRATION.

Là je peux le dire, je suis dépité, dégouté, scandalisé, écoeuré. Alors que j’apprend au même moment que la famille royale du Quatar ne paye aucune plu-value sur ses transactions immobilières en France, moi, simple auteur photographe indépendant, qui se bat chaque jour pour assurer sa subsistance dans un marché devenu très tendu, qui n’a droit à rien, ni congé maladie, ni chômage, et certainement ni retraite, je dois dépenser mon temps, mon énergie et mon argent à remplir de la paperasse, payer des taxes, uniquement pour avoir le droit de voyager DANS MON PROPRE PAYS avec mon appareil photo !

Et ce fameux « choc de simplification » annoncé par notre Président ? il est où ???

Je pense que nous devons être le seul pays démocratique et moderne au Monde à se comporter aussi injustement  avec ses propres concitoyens. Le simple fait de devoir déclarer son matériel en voyageant de métropole à un département d’outre mer équivaut d’emblée à une suspicion de  de fraude. Oui en France, tandis que des parlementaires eux fraudent à coup de millions en toute impunité, se payent des biens immobiliers (y compris aux Antilles) avec leurs indemnités et continuent de se pavaner sur les bancs de l’Assemblée, nous petits indépendants, artistes, artisans, commerçants, gérants de PME, nous devons nous soumettre à des règles absurdes, inventées par des énarques qui ne connaissent rien de la vraie vie et qui nous assomment de leur sens aigüe de la complexité ! Je ne me sens aucunement « populiste  » en faisant un tel constat. Juste un sentiment d’injustice et de gâchis.

Je suis en colère contre ce gouvernement qui nous a promis un « choc de simplification » . Simple effet d’annonce une fois de plus.

Quand on voyage on entend souvent que le français est roublard, malhonnête… mais il est évident que tout est fait pour nous conduire à la ruse, à la petite magouille… ou à baisser les bras.

Un ami m’a écrit hier : « et maintenant ? cette situation elle profite à qui ? à quoi ?  Cela n’a plus aucun sens. »

Dans quelques jours, j’irais à St Barth photographier un évènement exceptionnel : la Bucket Regatta. Je ne serais pas au top puisque je ne peux pas rapatrier ici mon propre appareil photo. Je vais donc me contenter de celui que Pentax m’a envoyé en secours, beaucoup moins performant, et je ferais de mon mieux, bien sûr. Mais je me dis qu’en résumé : je suis puni d’avoir investi dans du matériel haut de gamme et performant. Un photographe amateur ou pro, équipé avec un matériel plus basique et donc moins couteux, lui ne serait pas soumis à toutes ces tracasseries. Il se le ferait envoyer en simple collisimo et passerait au travers des mailles du filet. Mais moi je ne peux pas prendre le risque de faire voyager 10000 € de matériel par la poste avec une assurance limitée à 800 €.

Tirer la qualité vers le bas, décourager les plus dynamiques et ceux qui prennent des risques, voilà la politique qui est menée depuis des décennies en France. Et aujourd’hui j’en suis victime.

Oui bien sûr, il y a pire dans la vie et j’en suis bien conscient. Mais pour autant, cela reste absurde et insupportable.

Alors ami photographe qui a eu la patience de lire cet article jusqu’au bout, tu es aujourd’hui informé qu’à chaque fois que tu voyage en Guadeloupe et dans les DOM, si tu ne t’es pas soumis à ce racket organisé, et au jeu de la paperasserie administrative, tu prends un risque, celui de te voir confisquer ton matériel par les douaniers, à l’arrivée ou au départ. Eux n’y sont pour rien. Ils appliquent des règles absurdes dictées par des gens qui vivent sur leur nuage. Et je suis convaincu que les douaniers préféreraient utiliser leur énergie et leur temps à traquer les trafiquants de drogue, si nombreux dans cette région, plutôt que de gêner et ralentir ceux qui ne demandent qu’à travailler honnêtement.

Et à ce stade de mon billet et de mon exaspération je vais me permettre en conclusion un petit avis personnel :  selon moi, les premières victimes de cette barbarie administrative sont les guadeloupéens eux-mêmes, qui au quotidien se font racketer, notamment par la grande distribution, en payant leurs achats 30 à 50 % plus cher qu’en métropole. Tout ceci pour alimenter les dépenses considérables de la Région Guadeloupe qui a acheté la paix sociale en fonctionnarisant 40 % de la population active, et qui est capable de dépenser des dizaines de millions pour un musée de l’esclavage mais qui ne dépensera pas un centime pour construire un nouvel hôpital digne de ce nom ! et que dire de l’eau potable qui ne coule que par intermittence dans les foyers ! Comment un département où le taux de chômage est supérieur à la moyenne nationale, où le taux de criminalité bat chaque année tous les records, et ou le travail informel est toléré, peut-il se permettre le luxe de décourager celles et ceux qui voudraient participer, chacun à leur petit niveau, à faire de cette ile magnifique un territoire encore plus attrayant et dynamique ?

Et oui, un photographe qui se déplace plusieurs mois sur un territoire pour le photographier, observe, se renseigne, s’imprègne, tente de comprendre… et si on le prive de son outil de travail, il peut toujours s’exprimer par la parole ou l’écrit.

Voilà, c’est fait. Et maintenant ça va tweeter sec ! parce-que j’ai espoir que ce billet arrive devant les yeux d’un haut responsable politique et qu’il prenne conscience, à travers cette petite mésaventure,  de l’écart énorme qui existe entre sa vision du travail et celle de ceux qui sont dans la vraie vie.

Laissez nous respirer ! laissez nous libérer notre énergie, notre créativité ! arrêtez de nous compliquer l’existence ! c’est tout ce que je vous demande. Et apparemment on est quelques millions de français, de métropole et des DOM TOM,  à penser la même chose…

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40 réponses à “Aller photographier la Guadeloupe et se faire racketter par l’Etat”

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  1. 15 03 2015
    Corbiere (10:50:14) :

    pourquoi ne suis je pas étonné . L’administration française ….je viens a mon tour de subir leurs stupidité ,je ne suis pas photographe ,mais étant anciennement un chef d entreprise ,ma société ayant été liquidé pour raison médicale suite à une maladie des os , maladie génétique , je me suis présenté au pôle emploi, le type de l accueil ma reçu puis après explication à fais venir son responsable , ici monsieur ma t il dit nous inscrivons les demandeurs d emploi avec votre maladie je ne voie pas ce que je peut faire pour vous , de plus je suis dans le bureau avec vous rien ne me dit que vous n’êtes pas contagieux … Il a donc refuse de m inscrire en prétextant qu il n avais pas de temps à perdre , m expliquant que je n avais qu’a déposé une demande pour être déclaré handicapé , je lui demande comment je fais pour vivre , n ayant plus aucun revenus , que les administration fiscale me demande de justifier de revenus que je n ais pas . Réponse :déclare vous père au foyer sans revenus , aller voir une assistante sociale . Durée de la demande avant réponse de l administration pour espère touche 700 euro par mois . Six mois à un an durant ce temps je ne peut pas travaillé , je ne peut prétendre à aucun revenus , j ai pourtant créer des emplois , créer deux sociétés , bref je vous souhaite donc beaucoup de courage pour la suite . Continuez a donné du rêve . Avec vos photos …ça au moins ils ne pourront pas vous le prendre .quoi que ….

  2. 15 03 2015
    Sebphoto (12:01:33) :

    Bonjour.
    Merci pour ces informations. Désolé pour ses problèmes et tout simplement abasourdi par cela… Clairement , comment veux tu apres avoir lu cela , aller dans ce pays …. Pardon dans ce département ….

  3. 15 03 2015
    FANTINO (20:42:00) :

    Je suis surprise qu’on professionnel ne sache pas qu’il existe une carte de libre circulation valable 10 ans. Cette carte est gratuite et se demande à la Douane.
    Pour plus d’infos : http://www.douane.gouv.fr/articles/a10803-carte-de-libre-circulation-passeport-des-marchandises

  4. 15 03 2015
    Courteau (21:27:59) :

    Partagé sur FB…

    Histoire de dingue.

  5. 16 03 2015
    Laurent (03:04:45) :

    Navré pour vos soucis.
    Ils m’ont un peu fait rire, je l’avoue, me rappelant à la fois quelques déboires personnels et aussi la naïveté des métros nouvellement débarqués au paradis.
    J’en parle en connaissance de cause, n’oubliant pas que je le fus.

    L’octroi de mer, cette vieille blague !
    En douze en de vie Antillaise, j’avais appris, comme tout le monde, à faire avec, et parfois à faire sans.

    Ça ne m’a pas empêché de faire quatre films, dont le premier avec ma propre caméra achetée en France. Puis également un important travail à la chambre 8×10, évidemment importée elle aussi, comme l’étaient tous ses accessoires ainsi que les dizaine de boîtes de PF Kodak Portra.

    Tout ça pour dire qu’une chambre 8×10 ça ne tombe pas en panne (en fait si, j’ai un ressort du springback qui a cassé mais Arca-Swiss m’en a renvoyé gratuitement une paire par… la Poste !). Et aussi qu’on peut facilement traiter des films couleurs aux Antilles : une Jobo, de la chimie Teténal et roule ma poule (en plus, les 38° sont faciles à tenir !).

    Bon d’accord, pour photographier depuis un bateau, ce n’est pas le plus pratique (quoi qu’il y a de belles hobo).

    Un Mamiya 7 fait le taf aussi…

  6. 16 03 2015
    Pierric (09:28:27) :

    c est scandaleux! le plus malheureux, c’est que dans ces administrations, tout le monde trouve ça normal… c’est vraiment honteux!!

  7. 16 03 2015
    Max (12:07:45) :

    C’est curieux je ne suis pas étonné par votre calvaire administratif. C’est comme dans le cochon, tout est bon pour plumer les administrés. Ceci ne serait pas si grave si au moins nous étions tous traités sur un même pied d’égalité. Mais l’honnêteté ne paye pas, et ceux qui ne jouent pas le jeux sont les seuls à bénéficier des fruits de leur transgression. Pour les autres, ceux qui ont conscience que le vivre ensemble implique de contribuer ensemble, il ne reste plus qu’à payer sans modération. L’administration a bien compris qu’en complexifient ad nauseam la fiscalisation elle sera toujours gagnante in fine. Bon courage et continuez à porter un regard différent à travers l’objectif.

  8. 16 03 2015
    kiki97 (14:44:22) :

    @Sebphoto, ne pensez vous pas que les habitants de ce pays, comme vous dites, sont aussi victimes de ces lourdeurs administratives alors que la Guadeloupe est censée être la France? Savez vous par exemple que pour les visas américains les domiens sont obligés de passer par l’ambassade des usa a Barbade et non a Paris, alors que nous ne parlons pas Anglais et que personne à cette ambassade ne parle francais? Heureuse que des photographes comme Stéphane Crotto continuent malgre toutes ces lourdeurs et ne cessent pas pour autant de photographier nos magnifiques iles. C’est une louable qualité chez un homme de se battre pour atteindre ce genre d’objectif plutot que de lacher votre »apres comment veux tu aller dans ces pays », que je trouve extrêmement condescendant à l’égard de nos régions…

  9. 16 03 2015
    stephanescotto (16:19:48) :

    Bonjour Kiki97, vous avez raison de dire que les habitants des DOM sont les premières victimes et c’est exactement ce que j’ai écrit en fin d’article. Peut-être n’avez vous donc pas lu ce passage. D’ailleurs je ne l’ai pas précisé dans l’article mais le chef des douaniers (un guadeloupéen) m’a sorti une phrase qui en dit long : « mais ici monsieur vous n’êtes pas en France » avant de se rattraper et d’ajouter  » sur le plan douanier je veux dire… » Ce que je dénonce dans ce billet d’humeur c’est avant tout la lourdeur administrative française qui pénalise lourdement ceux qui veulent entreprendre. Qui peut trouver normal qu’un travailleur indépendant, un entrepreneur, un artisan ou un commerçant puisse dépenser autant d’énergie chronophage et anxiogène à remplir de la paperasse et à payer des taxes, uniquement pour avoir le droit de voyager sur le territoire français avec son propre matériel ? Ce n’est pas particulier à la Guadeloupe. Le traitement est le même dans tous les DOM. Quant à ma phrase de conclusion, elle est forcément dictée par l’amertume et je me contente de prévenir mes confrères afin qu’ils prennent leurs dispositions.

  10. 16 03 2015
    stephanescotto (16:26:11) :

    Laurent, j’ai toujours travaillé en moyen format argentique. Je suis venu l’an passé avec mon Mamiya 7II et mon panoramique Widepan 5×14 + Canon 5 DMII avec tous les cailloux. Mais quand le Pentax 645 Z est sorti je n’ai pas hésité car il pouvait remplacer tous mes appareils en un seul. J’ai choisi de m’alléger et de pouvoir être totalement indépendant. Je n’ai pas envie de faire de la chimie, d’autant qu’une fois les ektas développés, il faut encore les scanner dans de bonnes conditions.
    J’ai néanmoins gardé mon Widepan et j’ai des films au frigo. Mais on ne peut pas tout faire en même temps. J’ai envie de vous dire que la question n’est pas là. Car de toutes façons, j’aurais pu avoir le même problème avec un retour SAV du Mamiya 7II.
    Bien sur, du fait de son prox moins élevé, je l’aurais certainement récupéré en collissimo passant au travers de mailles du filet douanier. Et c’est cela qui est dramatique dans cette histoire, si on investi dans du matériel haut de gamme et performant, on est pénalisé, alors que cela devrait être le contraire, on devrait plutôt être encouragé ne pensez vous pas ?

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